Superbe endroit qu’est Munnar. Les paysages sont magnifiques, verdoyants et intrigants. La ville est par contre sans intérêt, rien à voir, rien à faire mis à part le musée du thé et encore pas plus intéressant que ça mais il a le mérite de montrer comment est transformé la feuille de thé. L’hôtel dans lequel je séjournais, proposait des treks à travers les plantations et les forêts environnantes. Une marche facile qu’il dit, juste 15km avec un bon dénivelé. On doit pas avoir les mêmes références. Encore une fois, possibilité de voir des animaux sauvages dont des éléphants. Je vous laisse deviner ce que j’ai vu … des merdes 🙂 A part ça, le trek était magnifique, paysages et point de vue le matin. Forêts et plantation l’après midi. On a vu du café, cacao, clou de girofle, cardamome, tapioca, poivre, papaye, jacquier, … Vraiment très instructif. Ah et il y avait aussi beaucoup de sangsues. Y en a une qui s’est invitée chez moi, elle m’a mordue à travers ma chaussette, une belle bête de 4cm de long. Du coup j’ai tiré sur la chaussette car ça me plaisait vraiment pas qu’elle boive mon sang à l’insu de mon plein grès. Mais ce n’est pas une bonne idée, il faut les brûler afin qu’elle se retire d’elle même, sinon elle s’arrache avec un bout de peau et ça saigne… Pas grave mais une chaussette blanche de ruinée ;(
A la fin du trek, on arrivait dans un cottage isolé dans les plantations de thé pour manger (à 15h). J’avais prévu d’y rester pour la nuit. Il est tenu par une famille qui vit sur place, je trouvais ça intéressant de voir comment il vivait et de partager un peu leur vie de tous les jours. Mais en fait non, il nous prépare à manger et reste dans une partie de la maison où les gens de passage comme moi n’ont pas accès. Ils sont tout de même très sympas, je discute avec le père de famille et il me propose de m’emmener le lendemain sur sa moto directement à l’arrêt de bus à Munnar (à 20 minutes environ), parfait!
Le soir, je retrouve à table un couple indo-allemand, un indien Apu (c’est pas son vrai prénom, j’ai un vrai problème pour retenir les prénoms indiens…) et une allemande Carla, et c’est l’occasion de discuter un peu la relation homme/femme en Inde. J’apprends que la famille de la femme doit payer une somme variable suivant la caste et l’éducation du futur mari. Une somme classique serait de 30.000€ à laquelle doit s’ajouter l’or que portera la femme au mariage. Un sacré coût, surtout ici. Apu en conclura en rigolant : « Imagines une famille de cinq filles ». Et c’est les parents du mari qui choisissent pour lui sa futur femme selon des critères plus ou moins clairs. Le mari a quand même son mot à dire : il a droit à une photo et 10 minutes d’entretien avec sa futur femme. Apu en conclura en rigolant : « Ici y a pas de divorce possible, sinon toutes les femmes le demanderai ».
Bref, après une bonne nuit de sommeil et un bon petit déj, je pars en moto à l’arrêt de bus comme prévu. Mais le plan était trop parfait, en chemin, il s’arrête, réponds à son téléphone et me dit « big problem, I have to go! ». J’adore ce genre d’imprévu, ça fini toujours par faire une bonne histoire à raconter. Il arrête un tuktuk et me fait monter dedans. « Tu payera que 15 roupies ». Je me prépare déjà mentalement pour la facture car j’ai du mal à y croire, on fait environ 20 minutes de route et effectivement le chauffeur me demande que 15 roupies. Incroyable! Même pour faire 2 mètres, j’avais jamais payé moins de 50 roupies. Voilà, comme je disais, cet imprévu m’a permis de faire mon voyage le plus long et le moins cher en tuktuk!
3 Commentaires
Laissez un commentaireMAGNIFIQUE tes photos !! et super texte nous te suivons vraiment c’est genial ! Biz maman papa
As-tu mis tes super chaussettes pour tes trek? 😉
Non, j’essaye d’user au max mes affaires avant d’en prendre des neufs. Mais j’aurais mieux fait de les mettre car elles sont noires, ça aurait éviter de pourrir les blanches avec mon sang…